Belle année… Vraiment?

C’est de saison… cette éclosion de bons vœux et de souhaits déclamés. Est-ce nécessaire de s’y soumettre? Est-ce utile d’y résister? Pas plus que d’y résister, s’y soumettre ne pourra recueillir qu’un simulacre de sociabilité et certainement une panoplie de platitudes.

Au-delà de cet aspect contestable, n’est-ce pas une opportunité de toucher l’autre et soi-même? Lorsque l’on rédige ses « souhaits » ou ses « vœux », n’est-ce pas un recul éclairant sur sa propre trajectoire et sur ce qui la fonde?

En effet, la rédaction de « vœux » parle de moi, de mon regard que je porte sur moi et les autres, un regard sur le monde. Entre espoir(s) et désolation(s). D’où je viens et vers où je vais? Mes valeurs, contestables et incontestables. Ancrage et émotions. Comment suis-je lorsque je tangue? Comme suis-je lorsque je souris? Comme suis-je lorsque je pleure, jamais?

Une phrase, un mot ou plusieurs me lie à cette direction que je souhaite aux autres également.

Même l’expression « bonne année! » lancée avec vigueur et sincérité touchera l’autre qui reçoit ce « si simple souhait » qu’il en devient « élémentaire » et « essentiel ». « Oui… que je passe une bonne année! » se dira-t-il ensuite avec ce sourire honnête et entendu.

Alors… De quoi avons-nous besoin? De quoi ai-je besoin – de donner et de recevoir? Ancrage, force et créativité. De l’amour aussi, toujours. L’amour, la coupole de nos vies. L’amour et la reliance. L’amour, ce n’est pas qu’un mot « valise », dans lequel chacun glisse ses aspirations propres… il s’agit d’un mot « monde », dans lequel tout s’y glisse!

Les périodes vécues depuis plusieurs années peuvent amener certains à prendre une position « conservatrice » : les peurs, inquiétudes et incompréhensions guident le mouvement de repli sur un ancrage de ce qui nous est connu et vécu comme sécure. L’avenir peut être perçu comme source de dangers.

Cet ancrage seul permet de « résister » à certains éléments [comme ceux vécus actuellement aux niveaux planétaire et intérieur], « faire face » aux tempêtes, sans pour autant posséder la force et la créativité de se re-dresser et de se re-mettre en mouvement… force & créativité nécessaires et utiles à la mise en œuvre d’alternative(s) [court et long termes – pour soi et les autres]. Ainsi notre époque nous souffle cette demande d’ancrage, de force et de créativité… dans l’ouverture à soi, aux autres et aux perspectives vivantes.

Allons… je vous souhaite de l’ancrage,

de la force & de la créativité!