Une année s’ouvre. Une année nouvelle?
Maintenir sa croyance en un avenir qui éclaire son existence!
Depuis plusieurs années, j’accompagne des personnes parfois en difficulté, parfois en transition, parfois en souffrance, ou parfois en demande d’y voir un peu plus clair. Peut-être vous ai-je accompagné(e)? Peut-être avez-vous hésité? Peut-être pas ou plus?
Lorsque nous nous rencontrons dans ce cadre, nous échangeons un moment. Ensuite je vous guide dans le déroulement des postures, des respirations, des récitations, ou encore des moments méditatifs. Je vous propose également une pratique à effectuer à domicile.
En prenant ce rendez-vous, il est clair pour vous que je vais vous proposer un accompagnement sur base du Yoga et de ses multiples outils. Et vous avez en partie raison, je pense…
Les formations longues effectuées m’ont nourri en connaissances techniques notamment. Aussi, en me connaissant plus intimement [mes fonctionnements et mes trajectoires de vie], je peux prendre appui sur moi-même pour vous accompagner.
C’est ce qui fait qu’un enseignant de Yoga (à formations et compétences égales) peut être bien différent d’un autre enseignant de Yoga. Ainsi, notre scène intérieure est une de nos spécificités majeures! Notre force et notre pertinence.
Selon cette même idée, je ne vais pas vous souhaiter mes vœux annuels d’une autre manière… Je vous souhaite ce qui fait corps avec ma propre dynamique du moment, pour la justesse de ton.
En moins de trois semaines, j’ai côtoyé la perte et le deuil de plusieurs personnes, proches à des degrés divers. Aujourd’hui, je ne peux pas vous parler autrement que selon ce point de vue – intellectuel et émotionnel. Humainement bouleversant.
Autrement je ne serais que dans un « discours formel »…bien éloigné d’une rencontre « cœur à cœur » propre à tout engagement relationnel!

La perte et singulièrement d’un être cher, vient bousculer et questionner nos fondements intimes.
Au début, nous pouvons notamment nous ressentir vaciller, réagir avec virulence, refuser la disparition, fondre en larmes ou être pétrifié. La situation questionne notre ancrage et nos croyances ayant bâti notre vie actuelle. Tabula rasa.
La stabilité et l’instabilité de nos ancrages auront un impact évident sur la dynamique du deuil (ou des deuils). Si nous nous ressentons intérieurement « en équilibre », la tempête sera vécue comme un évènement passager, peut-être difficile et violent, mais passager! L’expérience « tempétueuse » sera un élément nourricier et non destructeur. Par contre, si nous nous ressentons profondément « en déséquilibre » intérieur, nous nous laisserons envahir par les flots extérieurs jusqu’à devenir soi-même « tempête ».
Sans opposition binaire s’il vous plaît! L’individu sur une voie d’équilibre connaîtra sa vie durant, des périodes ou des instants de déséquilibre. Et inversement. L’un existant par l’autre.
Une illusion majeure est d’entrevoir les émotions comme éléments à gérer, et lisser voire supprimer tout ce qui ne semble pas ‘positif’! Alors qu’il est bien plus question, je pense, d’embrasser ce qui nous met en-vie que de le gérer. L’expérience que l’on peut acquérir est une meilleure connexion à sa réalité intérieure et à son fonctionnement émotionnel notamment. Pas à pas, année après année, nous pouvons toucher à « ce quelque chose » de sensible et juste en nous, à notre vérité intime. Un chemin, une voix aussi.
Nous comprenons souvent le terme deuil comme la perte (la mort) d’un être proche de même que le processus ritualisé y étant lié. Par extension, le deuil peut être adossé à toute expérience de perte intense. Le deuil restant un processus singulier toujours unique pour l’endeuillé. La perte de l’autre, la perte extérieure, mettant invariablement en lumière son existence en nous. C’est un moment difficile et douloureux. Temporaire certainement.
Cette douleur permet, tel un champ en jachère, de (se) régénérer en profondeur. Un cheminement nécessaire et utile pour entrevoir l’avenir. Pour laisser place à d’autres en-vies.
Ce cheminement existe par la curiosité, la patience et la connaissance juste.
Une autre illusion est l’immobilité de notre existence. Il s’agit avant tout de notre difficulté à aborder le changement déjà en mouvement. Afin de nous sécuriser, nous nous focalisons sur ce qui nous est connu…en oubliant que ce qui nous est connu est aussi le produit d’un changement plus ancien.
Toute action (personnelle et/ou extérieure à soi) modifie notre contexte de vie. Autant en être acteur, du moins en partie! Autant être acteur de cet instant de vie qui nous est donné à expérimenter. La perte et le deuil modifient durablement notre existence et ce qui est en-vie en nous. Contemplons ce qui est encore/déjà présent en nous! Et contemplons ce qui est encore/déjà absent en nous!
Le cheminement offre cette belle opportunité : avancer pas à pas au creux de sa vie et embrasser ce qui surgit au détour d’un évènement. C’est bien cela que je vous souhaite : cheminer et s’accueillir ouvertement sans préjuger de sa réalité future!
Lorsque la perte d’un être proche survient, sans doute percevez-vous la suite selon votre croyance religieuse ou laïque voire agnostique…cette croyance nous reste singulière et intime et doit, je le pense, co-habiter avec cette idée dynamique du cheminement intérieur. Notre croyance ou notre compréhension du monde structure notre existence et nous propose sa lecture spécifique. Elle ne nous décharge pas de notre responsabilité relationnelle vis à vis de nous-même et des autres et plus largement, de notre environnement global.