Une autre année se profile-t-elle?

Une nouvelle année se dessine. De manière récurrente, nous nous la souhaitons meilleure. Voyons-nous dans ce passage annuel, une possibilité de modifier le cours des choses, d’infléchir une autre orientation à notre vie? Est-ce une incantation supplémentaire ou s’agit-il d’une prise de responsabilité, intime et singulière?

Qu’on le souhaite ou non, nous changeons d’année après chaque 31 décembre. Qu’on le désire sereinement ou qu’on l’appréhende avec douleur… Ce cycle structure notre existence ; tout comme le cycle des saisons, des âges de la vie, etc. Nous pouvons l’accueillir et l’embrasser. Et peut-être considérer ce cycle comme la clôture d’un moment de vie ainsi que l’ouverture d’un autre… Cette transition de cycle, pour que ce moment nous soit utile, doit nous être intimement liée, nous être propre et en phase avec notre parcours de vie spécifique.

Qu’est-ce que j’ai expérimenté cette année qui s’est clôturée? Qu’est-ce que je garde comme ressources et qu’est-ce que je laisse? Avec quoi j’aborde ce nouveau cycle? Avec quelles ressources et compétences, avec quelles perspectives et quelles ouvertures? Qu’ai-je en-vie d’expérimenter? Ce que je laisse ne doit pas nécessairement être perçu comme une dimension négative et/ou douloureuse, mais avant tout, comme quelque chose qui me fut utile précédemment et qui ne me le sera plus à l’avenir. Pour ce faire, nous voyons l’importance de la capacité d’être à sa propre écoute – de ce qu’on est dans l’instant, couplé à ce qu’on est dans son histoire de vie personnelle.

Ce moment de transition ne doit pas s’enfermer sur une perception exclusive de l’année écoulée – qu’elle soit positive ou négative. Nous le savons avec pertinence : notre vie se compose de certains éléments qualifiés de positifs, d’autres éléments qualifiés de négatifs. Être à notre écoute nous permet de mieux comprendre notre fonctionnement intime et relationnel ; être à notre écoute permet de mieux percevoir les cailloux sur lesquels nous trébuchons à répétition ; être à notre écoute permet d’anticiper les voies caillouteuses et de nous orienter vers d’autres chemins apaisés… Être à son écoute est ce moment de connexion à soi-même. Il s’agit d’un moment qui se tisse patiemment, au fil des jours de clairvoyance vis à vis de soi-même. Il ne s’agit pas d’un échelon de connaissance atteint une fois pour toute, figé et statique. Cette connexion se nourrit au quotidien et du rituel quotidien.

Rappelons-nous que le Yoga est l’apaisement des fluctuations du mental et sa canalisation en une seule direction! Peut-être êtes-vous un(e) pratiquant(e) régulier(e), ponctuel(le), cyclique ou occasionnel(e)? Peut-être n’avez-vous jamais pratiqué de Viniyoga? Ou peut-être… ? Quelque soit votre lien avec le Yoga, vous cheminez dans votre vie singulière. Ce cheminement est cette nécessité d’être en lien avec soi et ce que cela suppose d’essentiel. Les voies peuvent sembler multiples car elles doivent s’adapter à la personne dans sa globalité. Ces voies sont en même temps identiques dans leur fonction : la connexion à soi et l’approche de ses vérités propres. Nous sommes pleinement conscients qu’il s’agit là d’un chemin de vie – dans l’expérience de l’instant et dans l’expérience de la globalité.

Une pratique régulière de Yoga adapté nous soutient dans ce cheminement : prendre soin de notre enveloppe corporelle nous mène jour après jour à prendre soin de nos couches de plus en plus subtiles. La séance de Yoga doit tenir compte de ce processus global afin de nous toucher positivement.

Cette année qui s’ouvre sera belle, riche et belle… avant tout parce qu’elle sera notre vie! A nous de l’expérimenter avec engagement.